there will be no miracles here
Sept sonneur.euses de cornemuses en arc de cercle sur tabouret, l’instrument bloqué entre la cuisse et l’abdomen, trois sonneur.euses de bassins, proches du sol, chaudrons sur leur trépied produisent un continuum sonore. Une dissociation se crée entre la simplicité pro- posée au regard et la complexité reçue par l’oreille. Comme le dit si bien Éliane Radigue, « le plus simple est toujours le mieux ». Des bourdons, du jonc, il n’y a rien de miraculeux ou de spectaculaire, plutôt un dépouillement pour lequel chaque mouvement des son- neur.euses revêt une grande importance. There will be no miracles here sonne cela : une simplicité apparente produisant un assemblage inouï.
A propos du concert Météo (Mulhouse)
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[...]L’endurance, physique et mentale, ce sera la clef qui sous-tend le long drone de 50 minutes empilé par There Will Be No Miracles Here. Tension plus noire, plus rude, que la soirée d’hier, où le miracle se frottait la panse, sorti réjoui d’un Recueil glorieux. Pas de magie ce soir, soit. Mais de l’extase au millimètre. C’est frappant, la raideur géométrique de l’ensemble. Sept corps assis haut et tenant verticales les cornemuses, et l’horizontalité confiée aux bassines. Lumière blanche comme seule accroche à ce drone commun, effarante. Pas de miracles donc mais des frictions et des battements par centaines dans ce qui semble sonner comme un·e seul·e homme/femme/autre (rayez les mentions superflues).[...]